La Chine a réussi dimanche son premier amarrage en mode manuel entre deux vaisseaux en orbite autour de la Terre, une étape importante pour son programme spatial qui vise la réalisation d’une station orbitale habitée de façon permanente à l’horizon 2020.
A la suite d’une manœuvre effectuée par le spationaute Liu Wang, Shenzhou IX (« Vaisseau divin ») est entré en contact peu avant 14H50 GMT avec le module Tiangong-1 (« Palais céleste »), duquel il s’était séparé un peu plus tôt dimanche.
Quelques minutes plus tard, le centre de contrôle spatial de Pékin annonçait la réussite de l’opération, qui constituait la principale tâche de l’équipage de Shenzhou IX pour cette quatrième mission spatiale habitée de la Chine.
Le premier rendez-vous spatial habité chinois avait eu lundi dernier entre ces deux vaisseaux, mais en mode automatique, c’est à dire que l’ensemble de la manoeuvre était pilotée par le centre de contrôle spatial au sol.
Les amarrages manuels peuvent s’avérer nécessaires en cas de défaillance des systèmes automatiques.
La manoeuvre était très délicate, les deux vaisseaux tournant autour de la Terre à environ 28.000 km/h et risquant de se détruire mutuellement en cas de collision.
Les trois taïkonautes, selon le nom parfois donné aux spationautes chinois, devaient retourner dans la journée à bord du module Tiangong-1 pour y poursuivre des expériences scientifiques, selon l’agence Chine nouvelle.
Il y a un peu plus de sept mois et demi, la Chine avait réussi son premier « baiser » spatial » entre le vaisseau inhabité Shenzhou VIII et Tiangong-1, lancé le 29 septembre dernier.
La Chine est parallèlement engagée dans une course vers la Lune, où elle rêve d’être le premier pays asiatique à poser le pied. Dans le cadre de ce programme nommé « Chang’e », elle a déjà lancé avec succès deux sondes lunaires, en 2007 et 2010.
Plus près des entrailles de la Terre que de l’espace, la Chine a accompli dimanche une autre prouesse technologique, battant un record national en faisant descendre à plus de 7.000 mètres de profondeur dans le Pacifique occidental un submersible de recherche scientifique, le Jiaolong.
AFP
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