Après des années de tabou, il ne se passe plus un jour sans que le sujet de l’uranium soit évoqué en Australie. La production, l’ouverture de nouvelles mines et la gestion des déchets font l’objet d’un débat qui divise l’opinion.
Le seul réacteur nucléaire australien d’avant les années 2000 a 50 ans d’âge et est situé à Lucas Heights, près de Sydney. Il est destiné à la recherche scientifique et aux applications médicales. Un nouveau réacteur a été inauguré en 2007.
Carte de l’Australie qui montre les mines et concentrateurs d’uranium (losanges blancs sur fond rouge), les filons et les mines potentielles (losanges jaunes), ainsi que les mines désaffectées (astérisques). © DR
En 2004, l’Australie assurait un quart de la production mondiale et possédait le tiers des réserves mondiales connues. La presque totalité du yellowcake produit, soit 11.000 tonnes, est exportée vers les États-Unis, le Japon, la Corée du Sud et la France, et représente moins de 1 % des exportations de ressources minérales.
Trois sites sont en exploitation :
- en Australie-Méridionale, Olympic Dam, tout près des mines d’opales (cuivre, uranium, or, argent, etc.) et Beverley Mine ;
- dans le Territoire du Nord, le site de Ranger.
Les réserves prouvées (proved ore reserves) et probables (probable ore reserves) ainsi que les ressources de la mine d’uranium d’Olympic Dam, en Australie. © DR
Partenariat avec la Chine
En 2007, l’Australie a signé un partenariat avec la Chine qui donne accès à cette dernière aux réserves d’uranium de l’île-continent.
Vue aérienne de la mine d’uranium d’Olympic Dam, en Australie. © DR
Il est estimé qu’environ 20.000 tonnes d’uranium sont exportées vers la Chine chaque année. La part du nucléaire dans le mix énergétique chinois, de 2 % en 2006, devrait passer à 4 % en 2020.
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